L’AWSR et AIR ont tout essayé… ou presque
Un cycliste en sang gisant au milieu d’une route. Déjà fait. Un enfant coincé dans un véhicule accidenté. Déjà fait. Des cicatrices béantes, des rescapés en chaise roulante, des annonces assourdissantes… Tout ça aussi, déjà fait. Pour convaincre les automobilistes de ralentir, beaucoup d’arguments ont déjà été mis en avant. Et pourtant, la vitesse reste la principale cause d’accident. “1 accident mortel sur 3 est causé par la vitesse” souligne Belinda Demattia, porte-parole de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière.
Pour leur nouvelle campagne contre la vitesse au volant, l’AWSR et Air optent donc pour une nouvelle approche, financière cette fois. Parce que, si lever le pied permet d’épargner des vies, cela permet aussi d’épargner de l’argent. Tom Ernst, stratège chez Air, explique la pertinence de ce nouvel angle : ”En 2019, une étude mentionnait déjà que ‘nulle part ailleurs qu’en Belgique, l’argent ne constitue une telle source de motivation pour respecter le code de la route’. Et la flambée actuelle des prix et du carburant ne fait qu’accentuer ce phénomène. C'est sur cette base que nous avons décidé d'adresser la problématique de la vitesse sous un aspect économique”.
Pour faire vivre ce nouvel angle, l’AWSR et AIR ont lancé un film mais aussi la plateforme leverlepied.be. Le film passe en revue les différentes approches déjà utilisées avant d’introduire ce nouvel aspect financier. La plateforme, quant à elle, permet aux conducteurs d’avoir une idée précise de l’impact de leur vitesse sur leur portefeuille, en fonction de leur véhicule, de leurs habitudes de conduite et du prix du carburant actualisé quotidiennement. Au passage, elle leur rappelle que lever le pied ne permet pas seulement d’épargner de l’argent, mais aussi 80 vies par an.
Si la majorité des automobilistes ont conscience des dangers de la vitesse, peu ont conscience de son impact financier. “Il semble également qu’il soit plus facile ou acceptable de se projeter dans une perte d’argent que dans la perte d’une ou de plusieurs vies” ajoute Tom Ernst, toujours stratège chez Air. “Un reproche souvent fait à la stratégie est de sur-intellectualiser une problématique, créant un fossé entre le citoyen et la communication. Ici, nous avons mis un point d’honneur à plonger dans la réalité des gens et dans leurs problèmes actuels. La baisse du pouvoir d’achat en est un.”
Pour appuyer et crédibiliser le propos financier, l’AWSR et Air ont pu compter sur le soutien de l’économiste Étienne De Callataÿ. Celui-ci a été séduit par le principe de la campagne et fait même une apparition dans le film. “Rouler moins vite permet sans aucun doute de réduire sa consommation de carburant et donc de faire des économies. C’est une solution efficace dont on peut rapidement mesurer les effets. Mais ce qui m’a surtout interpellé dans la campagne de l’AWSR, c’est le nombre de vies qui sont chaque année perdues à cause d’une vitesse excessive ou inadaptée. C’est pour cette raison que j’ai volontiers accepté de contribuer à cette action de sensibilisation”.
Enfin, une voix WAZE et des panneaux autoroutiers rappelant quotidiennement aux wallons le prix de la vitesse viennent compléter la campagne afin de toucher les automobilistes au moment même où ceux-ci sont derrière le volant.
« Mettre en parallèle le gain financier au regard de celui sur le plan humain peut sembler osé. C’est surtout une opportunité -rare- d’initier un comportement durablement au bénéfice de la sécurité routière. En réalité, l’argument financier est un point d’entrée qui sert surtout à interpeller et à rappeler aux wallons le vrai prix de la vitesse : des vies brisées” conclut Françoise Guillaume, administratrice déléguée de l’AWSR.
CREDITS
Special thanks to : Étienne De Callataÿ - Centre Neurologique William Lenox – Zone de Police de la Louvière - Zone de Police d’Ixelles
- Client : Agence wallonne pour la Sécurité routière
- Contacts : Françoise Guillaume, Elodie Guidet, Belinda Demattia et Jérémy Van Der Verren
- Agency : Air Brussels
- CD : Air Creative Council
- Creation : Marie Paris, Marc Richard Vander Heyden, Arnaud Bailly, Edouard Coune
- Strategy : Tom Ernst
- Design : Boris Delire, Aurélie Prestigiacomo
- Account Manager : Laurie Parres-Albert
- Account Executive : Flore Antonnaux
- Digital production compagny: Caracal agency
- TV Producer : Fiona Chevalier
- Production Company : Hamlet
- Executive Producer : Ruben Goots / Jason Felstead
- Producer : Jeroen Berx
- Director : Sébastien Petretti
- 1er AD : Raffaëlle Lambot
- DOP : Maxime Desmet
- Sound Engineer : Manu Saubain
- Art Director : Catherine Bourda
- Music composer : Clive Govinden / Yannick Werther